Aviso colonial Chamois au 1/100ème sur plan

Bonjour,

Nouveau sujet, qui reste néanmoins dans ma ligne générale...

Le Chamois est le premier d'une série d'aviso coloniaux démarrée en 1939. il sera gréé en bateau école, ce qui lui donne un cachet particulier. Par ailleurs, il est le seul de sa série à avoir un gouvernail d'étrave, probable essai d'amélioration de la manoeuvrabilité.

J'ai découvert ce navire il y'a bien longtemps grâce à un article de M. Garier dans MRB.
La base de documentation de ce travail est composée des plans du SHD et du livre consacré à la série de M.Salou Bien évidemment, toute doc est la bienvenue .



Ceux qui ont suivi mes montages savent que c'est long ...

Steph

steph13 a écrit:...Ceux qui ont suivi mes montages savent que c'est long ...

Hello Steph, joli sujet national  et qui s'annonce déjà bien car ne dit-on pas que "plus c'est long, plus c'est bon..."

Bon courage pour ce nouveau projet

Bonjour Steph.

Je suppose qu'il sera navigant !!!!! ce ne sera pas très facile, vu le peu d'ouverture possible sans le dénaturer, je sais de quoi je parle, ayant en chantier le "Bisson" ancien A51, devenu F737 et navire école pour l'école navale
En ce qui concerne le safran de l'étrave, il fut hérité des avisos des séries précédentes, les 630 tonnes de la classe "Elan", mais peu utile sur cette nouvelle génération, ils ne furent pas suivis sur le reste de la série, mais leur mission ne fut pas identique, ce qui fut le cas pour les différentes séries d'avisos dit coloniaux et ce en fonction de leur époque et de leurs missions.

C'est dons un beau chantier, qui plus est peu courant, ce qui fait qu'en ce moment, nous sommes au moins trois à en construire un 
Un 630 TW "Élan" au 1/66 qui est terminé
Un 647 TW "Bisson" au 1/100 en cours de construction bien avancée (fin prévue pour le printemps 2021)
Et un 647 TW "Chamois" au 1/100 (le vôtre)


Le Bisson dans sa ville marraine il y a bien longtemps

Un ami de club possède lui le D'Enrecasteaux, encore une autre génération mais d'une taille plus importante

Pour mémoire, j'ai en son temps, travaillé avec le colonel J. Guiglini sur bon nombre de sujets et de clichés dont vous en trouvez quelques uns dans l'ouvrage de C. Salou

A suivre donc votre construction prochaine.

J-C C.

Bonjour,

Savoir que ce chantier sera suivi par une "pointure" qui est en train de faire un sister-ship, cela ne me met pas du tout la pression .
Quelque part, c'est une chance pour moi... Je saurais à qui poser mes questions !

C'est vrai que le rendre navigant est une gageuse pour moi, mais c'est un challenge intéressant.

J'ai vu passer sur la toile un Elan au 1/66 de belle facture, effectivement. Il me semble que les coques de la classe Elan et celle de la classe Chamois sont très proches, la teugue en plus et l'arrondi en moins. Il y a-t-il d'autres différences ? Il faudrait que je me procure les livres de cette classe (2 tomes signés par M. Garier)...

Steph

Bonjour Steph.

Il y a effectivement une différence entre ces différentes classes, tout d'abord les classes "Élan", il ont un pont continu de l'étrave à l'étambot ce qui leur donne une silhouette particulière
Ensuite la classe "Chamois", verra elle aussi différents types dans son ensemble, mais là je ne vous apprend rien étant donné que vous possédez le livre de Charles Salou, ces différences sont dues à l'époque.
Enfin les avisos coloniaux plus anciens certes mais plus grands et de plus fort tonnage.
En ce qui concerne le type "Élan" au 1/66 que vous avez vu sur la toile, c'est bien celui de mon ami P. R. modéliste de haut niveau (international lui aussi).

Voici un rare cliché des types Élan



Ce cliché datant du second conflit mondial et sans doute d'origine Britannique.

Pour votre modèle, il faudra tenir compte de quelques chiffres et les respecter sera indispensable
Long de 78 cm et large de 8,5 cm, vous ne disposerez en fait à l'intérieur que de 35 cm tout au plus sur 7 de large pour moteurs et batteries, mais surtout en tenant compte du tirant d'eau, il est en moyenne au centre de 2,4 cm soit en interne de moins de 2 cm sachant qu'il vous faudra mettre l'ensemble "moteurs et batteries" au dessous de la flottaison, en fait moteurs et variateurs dépasseront légèrement en hauteur selon leur encombrement propre, 
Le plus important; le navire en charge maxi sera de 770 grammes c'est à dire entièrement fini en ordre de marche, par expérience, pour tout navire militaire à coque fine, je préconise 4/5 du poids sous flottaison et seulement 1/5 au dessus, soit les superstructures et les œuvres mortes du navire, ce qui donne ; 
616 grammes sous flottaison et 154 grammes au dessus, il faut donc construire ultra léger dès le départ, ce que je fais depuis plus de 50 ans, à savoir coque en baguettes de 2 x 8, pont en ctp de 8/10 ou mieux en 6/10 les superstructures en ctp de 4/10, la mâture en tube d'alu l'ensemble collé à la colle bi composant, 
Si ne pouvez pas arriver à ces chiffres, contentez vous de 1/4 - 3/4, pas plus, afin d'éviter le chavirage en virage avec un clapot léger et une légère brise, cela correspondra à un poids de 577 grammes sous flottaison et 193 grammes au dessus, mais ce sera la limite à ne pas dépasser.

Pour mon Bisson il ne sera pas navigant, car destiné à la ville marraine pour mettre dans les vitrines de la mairie, mais il est tout de même conçu comme un navigant, même matériaux et et même poids sans moteurs, variateur  et batteries, il ne fera environ que 450 grammes terminé.

Bonne construction.

J-C C

Le bonjour te va,
C'est un beau challenge que tu as décidé de réaliser.
Un conseil ne te prend pas la tête, tu y arriveras et les photos contenues sur la toile t'aideront.
Alors bonne maquette !

Bonjour,

Pour ceux qui maitrisent moins que Jean-Claude le navire, voici quelques données :

78 mètres de long, 8,5 mètres au plus large, 770 tonnes (bon ça, c'était déjà dans les chiffres indiqués -à l'échelle- par Jean-Claude).

Entré en service en 1939, il est aménagé en aviso école de pilotage, il est ensuite rapidement modifié en version "guerre". En 1940 à l'armistice, il est à Oran et se trouve bardé des bandes tricolores de nationalité. En janvier 1941, le Chamois rentre à Toulon. Après un nouveau passage au Maroc, le Chamois revient à Toulon jusqu'au 27 novembre 1942... Il est donc sabordé avec le reste de la Flotte, puis renfloué en 1943 par les italiens, capturé par les allemands et finalement coulé (une deuxième fois) lors d'un bombardement allié.
Bref, une vie courte et mouvementée qui s'est mal terminée...

Une raison pour le faire renaître en "petit".

Le petit en est là pour le moment :
Coque brute, bordé en 2mm, couples en ctp de 4 évidés au maximum, marouflage externe en 25g/m2... j'en suis à 220 grammes...



La suite dans longtemps 

Steph

Le bonjour te va,

très belle coque et peinturage sympa 

Coque brute, bordé en 2mm, couples en ctp de 4 évidés au maximum, marouflage externe en 25g/m2... j'en suis à 220 grammes...

Normal en plus le rendu avec tout cela ! BRAVO !
Combien d'hélices ?

Bonjour à tous.

C'est parfait Steph, tu est sur la bonne voie.

Une question toutefois, as tu prévu de faire le safran d’étrave fonctionnel? Si c'est non, ce n'est pas grave, car en vérité il ne servait pas à grand chose, c'est pourquoi il ne fut pas reconduit sur l'ensemble des navires suivants de la série, soit les 14 navires, de plus celui fait sur le modèle au 1/66 (mais pas de la même série), est lui aussi un casse tête pour le rendre mobile et efficace, perso je le ferais statique mais bien en relief avec son axe, conformément au plan de la page 16 du livre de C Salou.
Il est normal que je n'ai pas donné plus de détails sur le navire et la série, c'est avant tout ton sujet et je le respecte, si tu as besoin de renseignements sur la motorisation ou autre, je te donnerais ce que tu demanderas, en attendant tu as quelques donnés dans le MRB N° 511 de Juin 2006.

J-C C.

Bonjour Jean-Claude,

Honnêtement, après avoir longuement réfléchi, je ne pense pas faire une gouvernail d'étrave fonctionnel. La place à la proue est plus que réduite sur le modèle, il faudrait imaginer un système de tringlerie avec très peu de débattement dans un endroit qui sera ensuite inaccessible, sauf à dénaturer la maquette. C'est donc je trouve trop de risques pour le peu de gain de manoeuvrabilité que ce petit gouvernail pourrait donner. 
Mais c'est une simple impression, j'en ai aucunement l'expérience !

Je planche pour le moment sur les appendices externes de la coque.

Steph

Le bonjour te va,
de toute façon il me semble que le gouvernail d'étrave ne devait pas avoir une grande utilité (je dis cela, je ne dis rien) les seuls vrais gouvernails d'étrave pouvant être les propulseurs d'étrave.
Sinon adjoindre à la commande de gouvernail la direction par jeu des moteurs.
Enfin c'est mon avis et c'est ce que j'avais fait sur l'un de mes bateaux de vitesse !

Bonjour Mike.

Non la fonction du gouvernail d'étrave n'a rien à voir avec un propulseur d'étrave, c’était spécifique aux avisos qui devaient évoluer dans des milieux particuliers en outre mer, il faut avoir vécu en outre mer pour bien le comprendre, en fait il faut louvoyer au travers des nombreux îlots et massif coralliens, en vitesse réduite; le gouvernail avant permet "d'éviter" l'étrave afin de la mettre dans le bon axe de la marche demandée.
Le propulseur lui n'est efficace qu'a l'arrêt du navire, il permet seul "d'éviter" l'étrave sur tribord ou bâbord  à la demande, exemple durant une manœuvre d'accostage.
Eviter mot marin = évitage qui signifie; un navire évite cap pour cap quand il est à l'ancre ou pour tourner sur place a l'aide d'aussières ou de remorqueurs.

J-C C.

Belle pièce ...

Voilà un très beau projet en route Steph.
Cela me rappelle l'ambiance du club de Saint Jean cap Ferrat, club assez axé "coques grises".
C'est très intérressant que tu rapporte cette construction par ici.
On en avait pas trop, de ce genre de construction. Et cela va certainement être utile à plus d'un, moi le premiers.
En ce qui qui concerne le gouvernail d'étrave, il me semble que cet particularité n'est pas une spécialité de la royale.
J'ai déjà vu ce système sur des bateaux civils, pêche ou cargo .... Je ne ne me souviens plus très bien.

Bonjour

Merci de votre intérêt à tous pour ce petit montage.
Pour le moment le chantier est en panne à cause des fêtes qui s'annoncent (quand même )...
Jean-Claude, j'ai bien noté tes remarques ; c'est vrai que descendre bas en gravité n'est pas simple sur ce modèle, mais on va y arriver !

Steph

Hello Steph,
Si tu souhaites faire naviguer ton bateau, ce qui semble être une chose parfaitement logique...
Tu dois tenir compte du poids dans les hauts comme l'indique le sujet de vos discussions.
Pour cela deux conditions sont utiles à une navigation réaliste. (même les vrais en echelle 1 ont des difficultés très comparables. lol! )
-Tu dois naviguer sur un plan d'eau calme et ne plus sortir dès que la moindre "houle" est présente.
-Ta vitesse de progression se doit d'être réaliste au regard de l'échelle de ton bateau.
(Pour faire simple, c'est pas un OffShore.)
Ce qu'il se faisait au club...
Nous placions des petites  "quilles" en pléxy-glace sous la quille avec un petit leste pour la tenue.
La "tenue" en navigation s'en trouvait de beaucoup améliorée!
Toute l'astuce résident dans la discrétion du système d'attache sous la quille pour ne pas dénaturer l'aspect de la maquette, en présentation, sur son ber.

Bonjour,

L'astuce de la quille rajoutée en navigation n'est pas idiote. Il est toutefois étonnant de sortir un aviso, ou un torpilleur qui rencontre la même difficulté, avec une quille de classe M !
Mais si je veux pouvoir y recourir, il me faut faire le système d'attache maintenant...

Steph

Le bonjour te va,
Si tu as les cacaractérististiques réelles de ton Aviso, pour le mettre en conditions de navigation tu as cela :

http://lesitedepascal.net/calculs.htm

Oui Steph, tu as raison de le prévoir dès maintenant. En ce qui concerne cet appendice... Nul besoin d'envisager une quille de "M"
Je me souviens de deux systèmes, évidement celui utilisé pour les voilier avec un simple tube de laiton collé depuis le fond de la coque, etc...
Et celui de la coulisse par le biais d'un petit profilé en C, couché à plat et dans le quel vient se glisser ta quille additionnelle pour la navigation.
L'avantage de ce système permet de réaliser plusieurs quilles en fonction des conditions de navigation. Tu pourras, alors ajusté la bonne dimension utile
à une bonne tenue de ton bateau sur l'eau.
Ps, les voiles reviennent à la mode dans le monde de la navigation moderne

Bonjour,

Tout d'abord bonne année à ceux qui passent sur ce post !

Je progresse, je mettrais une image quand cela sera plus flagrant.
Mais j'ai une question matériel à vous poser :
les arbres d'hélice font 2,2 mm de diamètre à l'échelle et je n'ai pas trouvé de barre en inox de ce diamètre. Vous auriez quoi comme solution ?

Merci de vos tuyaux et à bientôt j'espère pour la suite !

Steph

Bonjour Steph.

Mes arbres d'hélices sont en inox de 2 mm de diamètre, avec des hélices au diamètre intérieur correspondant, soit un filetage en M2, pas de contre écrou sur un modèle exact, les hélices sont fixées au frein filet (le rouge).

J-C C.

Tu manques d'adresse pour tes consommables? Ou bien as tu d'autres soucis de conception par exemple?

Bonjour,

Merci des réponses

Serge, mon problème résidait dans la taille des arbres : 2,2 mm de diamètre ! J'ai trouvé du 2,0 et du 2,5 à la vente, c'est tout.
Mais si Jean-Claude met du 2,0 mm, je pense que je vais m'autoriser cet écart également !

Steph

Steph.

En fait il faut voir ce qui est réaliste, même si tu dois tricher de 2/10 de millimètre sur l'échelle des arbres.
En premier lieu, c'est l'hélice qui compte, tu trouveras du M2 ou du M3, il n'existe pas du 2,2 ou du 2,5 mm en filetage courant.
En second, tu devras fileter les arbres et tu n'auras d'autre choix en filière que du 2 ou du 3 mm.
Il existe sans doute du 2,2 ou surtout du 2,5 mais c'est peu ou pas courant, sauf en mécanique de très haute précision, mais en dehors du public sans plus, sans aucune certitude, à nos niveaux il faut faire avec ce que l'on trouve plus ou moins couramment.
Pour mémoire, mon micro outillage de précision vient exclusivement de Suisse, mais il faut se rappeler que j'ai fait durant plus de 20 ans, des maquettes pour des chantiers, des armateurs, voir de collectionneurs très fortunés, de nationalités diverses; Suédois, Norvégien, Néerlandais, Australiens, et Suisse bien entendu, mais également des Russes, etc., sans oublier les chantiers; Damen, Ultstein, etc.  


Un des rares modèles construits pour un armateur Français, (une exception).

J-C C.