Méthode de construction d'une coque de bateau bois (kit, plan ou modélisme)

Bonjour à toutes et à tous.

Que vous ayez acquis; Un kit bois quelque soit le fabricant, un plan de modélisme ou un plan de chantier, une seule règle s'impose pour la construction, à savoir tout d'abord, ne pas se lancer à l'aveugle, mais bien au contraire, prendre son temps pour étudier le sujet et si nécessaire demander de l'aide, mais avant toute chose quelques choses importantes à savoir et surtout ne pas ignorer
Sur une coque quelle qu'elle soit, il n'y a qu'une seule et unique ligne horizontale de base, la ligne de flottaison, ensuite il faut tenir compte des lignes ou éléments suivants.
l'alignement de la quille , elle peut être parallèle à la ligne de flottaison c'est exact pour les navires gros porteurs modernes, mais pas pour les petits (chalutiers, remorqueurs, voiliers etc.)
La tonture des ponts elle existe sur tous les navires quelque soit leur âge, leur conception, leur fonction etc.
Le bouge des ponts, idem il est présent sur tous les navires, y compris les portes avions pourtant dénommés "ponts plats" .

Avant d'aller plus loin, quelques plans de navires


Sur ce cotre de Seine, l'on distingue très bien la différence entre le ligne horizontale de la flottaison et le ligne de la quille qui ne sont surtout pas parallèles, si l'on se réfère au pavois, l'on devine aussi la tonture du navire.


Voici u caboteur assez conséquent, sur le plan à la bonne taille (au 1/100) l'on remarque très vite que le ligne de quille n'est pas parallèle  à l'horizontale, de plus regardez bien le pont la tonture est c=nettement visible sur l'avant, il faudra tenir compte des ces deux éléments au montage des couples et à leur alignement.


Voici un navire militaire Russe , un destroyer lance missiles , cette fois la quille est bien parallèle à l'horizontale (flottaison), mais la tonture du pont est très prononcée

Voyons maintenant les deux autres règles d'une coque, bouge et tonture


Le bouge, il est donné sur tous les plans de forme, trop rarement sur les plans de modélisme et encore moins sur les documents des kits, quoique qu'ils sont bien indiqués sur les kits Soclaine (la Recouvrance).


Il s'agit de la tonture de la partie avant d'une frégate militaire moderne.

A suivre

J-C C

Gilles n'oublies pas d'ouvrir un sous forum dédié dans lequel l'on retrouveras facilement ces techniques tout comme le voilier de Serge 34, à l'avance merci

C'est parti pour les cours de rattrapage
Merci l'Ami

La suite.

Avant de passer à la construction, il est important de posséder le chantier sur lequel sera montée la coque, personnellement je possède de différentes planches de chantier, en principe il faut ; du lourd, du solide et de l'indéformable, depuis que je fais des maquettes semi pro (pour des chantiers navals ou des compagnies maritimes, j'ai opté pour la plateau de cuisine, s'en procurer chez un cuisiniste, il s'agit d'une belle chute d'un plan de travail de cuisine avant montage  et finition, j'ai acquit le mien en 1985 lorsque j'ai monté ma cuisine aménagée, le plateau est en aggloméré ignifugé de 30 mm d'épaisseur, 1,70 de long et 0,45 m de large, parfaitement plat et pratiquement indéformable, je l'utilise toujours.

la première chose, est de découper tous les couples nécessaires à la construction, ainsi que la partie avant, (étrave) et la partie arrière (étambot) sur chaque couple il sera nécessaire de prévoir et de découper des encoches qui recevront les baguettes de maintien en ligne du total de la structure sur le dessus (les ponts et sur les flans, voir le schéma ci dessous.



En A pour les côtés, sur de plus grandes maquettes, je fais la m^me chose au niveau de la flottaison
En B au niveau du pont, ces encoches sont à équidistances de l'axe sur tous les couples et rigoureusement parallèles, nous les retrouveront sur les clichés de montage de diverses maquettes et de différentes tailles. En principe cela n'est pas prévu sur les kits, mais je conseille de faire de cette façon, ceci afin de procéder au bon alignement de l'ensemble.

Il faudra revenir sur ce schéma pour la suite du montage.

Mais avant revenons aux différentes types de coques, pour un gros porteur ou navire militaire de grande taille en principe la quille est sensiblement parallèles à l'horizontale, les couples seront donc posés à 90° soit perpendiculaires au chantier, par contre pour des chalutiers bois, voiliers anciens, remorqueurs etc. dont la quille n'est pas parallèle à l'horizontale il sera nécessaire voir indispensable à ce que les couples soient perpendiculaires à la flottaison, il faudra tenir compte de cet angle, soit en incluant une planche de chantier rétablissant l'horizontalité de l'ensemble (je le déconseille), ou beaucoup mieux en découpant dans un morceau de ctp ] (1) , une équerre représentant l'angle à obtenir, de cette façon chaque couple sera positionné sous le bon angle.

Ensuite nous procéderons au pré-montage afin de déceler les défauts, puis après avoir remédié aux défauts éventuels nous passerons au collage de l'ensemble, mais avant il y a encore beaucoup de choses à connaître afin de na pas faire d'erreur, en attendant, un peu de vocabulaire avant de comprendre la suite.

De quoi est constituée une coque.
La quille, c'est la colonne vertébrale d'un navire, pour un e navire en bois, elle est épaisse et solide, en chêne principalement c'est comme une poutre épaisse sur les grands vaisseaux elle était faites en plusieurs pièces assemblées au moyen d'écarts longs  
Sur les navires en métal elle est soit massive soit plate, elle est soudée ou rivée au virures basses
Couples (de construction) section transversale de la carène au droit d'une membrure allant de la quille au barrots de pont, ce sont eux qui supportes les virures.
Virures, ce sont les files de bordages (pour nous les baguettes de bordé) allant sur toute la longueur de la coque de l'avant à l'arrière.
Bordé, il s'agit du recouvrement extérieur de la coque.
Etrave, il s'agit de la partie avant de la coque c'est la prolongement en hauteur de la quille.
Etambot, il s'agit de la partie arrière du navire dans le prolongement de la quille.
Rablure, dans la construction bois uniquement, il s'agit de rainures triangulaires à arêtes vives , pratiquées des deux cotés de la quille , sur l'étrave et l'étambot, elles reçoivent le can de bordage qui les avoisines, elles portes parfois le terme d'éclingure
Nous nous arrêterons là, car après nous entrons dans la domaine des maquettes d'arsenal et là c'est autre chose, c'est un vocabulaire purement maritime des 17ème et 18ème siècles.
Nous trouverons tout de même d'autres termes au fur et à mesure de l'avancement, mais avant il y aura quelques opérations indispensables à traiter avant de commencer, ceci étant valable pour les kits ainsi que les modèles sur plan.

à suivre

(1) ctp = contreplaqué

J-C C

Bonjour à toutes et à tous.

Voici donc la suite, elle est valable tout aussi bien pour les modèles issus d'un kit, ou entièrement conçu d'après un plan, dans un kit le gros avantage, c'est que les pièces sont en pratique découpées ou seulement prédécoupée, mais cela à un inconvénient, le découpage se faisant de nos jours par découpe laser, la coupe porte la marque de la brûlure, il faudra donc reprendre chaque pièce afin d'ôter cette brûlure qui empêcherais un collage parfait des pièces entres elles.
Je vais donc vous présenter le sujet à l'aide d'une maquette que j'ai entièrement conçue en 2001 sur plan officiel de chantier, cette coque est volontairement hors norme, ce qui permettra de bien cerner le sujet.
En principe, un bateau c'est une coque simple recouverte d'un pont, la suite va porter sur tout autre chose, voici le modèle.



et voici copie du plan maquette issu des travaux.



Il s'agit donc d'une coque englobant les superstructures et d'une forme particulière, longueur 1,242 m largeur 0,154 m
L'ensemble est constitué à l'avant de l'étrave qui supportera les couples 17, 18 et 19 + 2 petits couples additionnels, afin de limiter la fabrication d'un bloc sur l'avant, à l'arrière un étambot supportant les couples 1, 2 et 3 et le tout séparé par la quille très fine qui supportera les couples 4 à 16.
Afin de ne pas compliquer cette approche, je ne vous montrerais que 3 des principaux couples, sachant toutefois que cette coque est composée de 6 ponts différents, tous sans exception construits sur la coque.
Voici un cliché de l'ensemble en cours de montage (clichés argentiques de l'époque).



Le seul but de ce cliché (médiocre je l'avoue), est d'aider à comprendre la suite, regardons bien chaque couple et les entailles qui les composent.







Ces trois couples sont positionnés à des endroits très important, le n° 16 sert de liaison entre l'étrave et la coque, le couple N° 9 est le maitre bau de la coque, et le couple 1 est le dernier avant le tableur arrière.

Dans ces couples il sera découpé des entailles que l'on retrouvera sur l'ensemble des couples, qui aideront au montage de la structure, puis éviterons le vrillage de l'ensemble, en voici le détail

1/ Cet emplacement recevra une baguette qui se positionnera sur l'ensemble, , celle ci sera parallèle à la ligne de flottaison et rigoureusement posée de chaque bord.
2/ Cet emplacement est réservé à la ligne de livet, nous devrons le retrouver sur chacun des 6 ponts, il assurera la régularité de l'ensemble puis la jonction parfaite entre la muraille (bordé) et le pont.
3/ Sur le dessus des couples l'on trouvera des baguettes à champ, bien rectilignes et régulièrement espacées et parallèles entre elles, elles assurent en premier lieu une sécurité face au vrillage possible et à la bonne jonction des ponts.
4/ Uniquement sur le pont arrière (pont hélicoptère), ces encoches recevront par la suite les poutres de soutènement du pont qui sera entièrement démontable sans aucune déformation possible.
5/ L'emplacement de la quille, ici une baguette de 6 x 8.
6/ Emplacement de l'étambot, ici en ctp de 3 mm maximum.

Avant d'aller plus loin, un petit peu de vocabulaire maritime pour bien se comprendre.

Carène ; Partie de la coque immergée, lorsque le navire est en charge
Bouchain ; Partie arrondie de la coque entre les fonds et la muraille verticale, il peut être aussi angulaire, l’on dit ailleurs bouchain vif.
Livet ; sur le tracé de forme du navire, il s’agit de la ligne à double courbure marquant l’intersection entre le pont et la muraille.
Teugue ; petit gaillard d’avant, peu élevé et de longueur minime, ce nom est parfois donné par des constructeurs à tout gaillard quelque soit sa taille.
Maitre bau ; il s’agit de la plus grande largeur de la coque, en modélisme il s’agit du couple central le plus grand.

Nous procèderons prochainement à la mise en place sur le chantier et à la jonction des divers éléments,

à suivre

J-C C

Nous allons passer à la pratique, mais attention en fonction de la taille, de la forme , mais aussi du type de navire, il y aura de grandes différences entre les diverses coques et bien sur de leur chantier.
L'idéal est de construire une coque à fond plat et régulier du moins dans la partie centrale; gros cargo, paquebot, croiseur, navire de ligne, porte avion, péniche, etc. par contre, pour les coques en forme, il faudra plus d'attention et de finesse.
Pour ma part et selon la taille, je construis la coque en un seul ou en trois morceaux distincts, de toute façon , une coque possèdera trois pièces distinctes et différentes, à l'avant l'étrave, à l'arrière l'étambot et l'ensemble sera séparé au centre par la quille.
Dans les kits bois, en principe un seul et unique ensemble de ces trois pièces est fourni (selon la taille du modèle), ceci étant valable chez Soclaine, c'est un plus pour un débutant, mais cela manque bien souvent de finesse, un exemple: ici il s'agit du chalutier Marignan de New maquette, de bonne taille il mesure 1 mètre, mais soyons indulgent il s'agit d'un kit des années 60, plus de 50 ans à ce jour.



Regardez bien ce cliché, en bas la quille complète tel que dans le kit, avant de la monter il va falloir l'améliorer, primo, prévoir le passage du tube de l'arbre d'hélice, pour ce faire la découpe est faite et deux contre plaque reforment l'ensemble, à l'origine le fabricant à prévu des entretoises plastiques, à l'avant idem, des entretoises de chaque bord permettent de bien positionnement l'étrave et la consolider, mais ce qui manque, c'est la prédécoupe de l'emplacement des couples B3 à B8, alors nous avons alléger la quille en la diminuant de moitié en hauteur et en conservant uniquement l'emplacement des couples, c'est une maquette navigante, le fabricant oublie sans doute, que batteries et moteurs devront se trouver le plus bas possible, il s'agit d'une maquette navigante et le centre de gravité devra se trouver très bas, afin d'assurer une bonne stabilité au modèle sur l'eau, en haut du cliché il y a les couples et aussi les barrots de pont, les couples ne possèdent pas les encoches pour monter des baguettes de pré montage et de maintien, il va donc falloir y penser.



Voici le pré montage (à blanc), il faut tout vérifier, ajuster et mesurer avant tout collage, pour ce faire les barreaux de pont sont mis en place au fur et à mesure, simplement collés provisoirement avec un adhésif double face.



Excusez un peu le foutoir sur le plan de travail, mais ce modèle d'un membre du club se construisait à côté sur un autre établit, il n'est venu ici que pour vérifier et mesurer les membrures à la bonne place et au bon niveau. Mais continuons avec ce kit



La coque en cours de montage, (dans l'espace), les flèches représentent la baguette de maintien latérale avant de procéder au bordé, à elle seule, elle assure la solidité de l'ensemble et elle évite les vrillage, les petites croix représentent la partie  de la quille qui a été enlevée, à l'origine elle fait 4 cm d'épaisseur et 10 mm de large, j'en ai enlevé la moitié en hauteur ce qui permet de descendre le centre de gravité de 2 cm ce qui est loin d'être négligeable.



Pose d'une baguette préalablement effilée sur une grande longueur et constante, l'avant de la baguette (virure) est taillée en sifflet à l'avant et pénètre dans la râblure, mais nous allons interrompre le montage pour une opération importante.

Je préconise toujours pour les maquettes navigantes de mettre en place la motorisation avant de fermer définitivement le coque


Première opération, mise en place du tube d'étambot, après avoir fait sauter les entretoises de maintien


Ensuite finition du recouvrement par la pose des dernières virures.


Enfin alignement et pose du moteur (démontable), le noir est le résultat d'un enduisage intérieur, d'un mélange colle sciure afin de colmater les manques de niveau entre les virures.

Le gros travail de la coque est terminé, il faut passer maintenant à la pose des pavois, le ponçage et le façonnage définitif de l'avant et du bloc arrière.

à suivre
J-C C

Bonjour à toutes et à tous.

Nous allons continuer, mais cette fois en prenant pour exemple une coque extrêmement fine, juste avant le confinement, je me suis attelé à la coque d'un aviso dragueur de 78 mètres de long et seulement 8,70 m de large, à l'échelle du 1/100 ce ne sera pas très gros, cette maquette destinée à une municipalité sera construite en statique, elle sera construite d'un seul tenant mais en trois temps,  afin de s'assurer de ne pas avoir un vrillage néfaste, alors avant toute chose je vous présente les équerres adéquats, que je fais sur mesure et que j'utilise pour toutes mes coques..


Ces équerres sont conçues comme ceci, la fente centrale parfaitement perpendiculaire au plan de travail, mesurer exactement l'épaisseur de l'étambot pour l'arrière et de l'étrave pour l'avant, elle ne seront positionnées qu'au moment du montage complet, à savoir la mise en place des baguettes longitudinales du ou des ponts.


Première étape, coller à la colle à papier, les couples sur le ctp (ici du 5 mm), puis tracer l'épaisseur du bordé (2 mm dans le cas présent), sans oublier par la suite les découpes de; la quille, l'étambot, l'étrave et les différentes baguettes de maintien , pont et latérale de la coque.

Mise en place du chantier


Sur le chantier, les emplacements, quille , étrave et étambot ont étés préalablement tracés au crayon, la quille est posée et maintenue (ici une baguette carrée de 6 mm) puis l'étambot est positionné dans une fente taillée dans la baguette (flèche verte), idem pour l'étrave, en bleu les encoches prêtent à recevoir par la suite les baguettes de maintien (côté pont) et en rouge, celles côté membrure
Les couples et les premières baguettes (sur la photo) sont collées.


Même chose à l'arrière pour l'étambot


Le montage se fait à l'arrière, remarquez que l'équerre de l'étambot est en place entre les couples 3 et 2 (à droite sur la photo).
Début de la mise en place des couples centraux sur la quille à l'aide des baguettes de maintien côté pont qui sont chargées de vérifier et parfaire l'alignement de l'ensemble, si nécessaire l'équerre côté étrave sera utilisée pour une meilleurs mise en ligne.


Le travail avance correctement.


Une fois que toute est en place et correct, la coque est retournée, fixée et maintenue à l'envers sur le chantier afin de procéder à la pose et au collage des deux baguettes latérales, visibles ici posées de chaque bord de la coque. Dans le cercle rouge en haut à droite, l'équerre de maintien est enlevée car devenue inutile à présent.


Tout étant en ordre et correct, le bordage se fait rapidement, une baguette à gauche une à droite, une à gauche une à droite, ainsi de suite, à noter que le bloc avant (tranches de balsa) est posé au fur et à mesure des virures, chaque virure reposant sur le balsa sur un petite encoche préalablement découpée au scalpel.


Pose des membrures terminées, après un séchage complet, ponçage de l'ensemble puis marouflage à la résine époxy (jamais de résine polyester).

à suivre, ce sera la coque d'un gros porteur, un chimiquier de 150mètres au 1/100

Hello l'Ancien, petit rappel amical, le titre de ce sujet complet est celui-ci;

Méthode de construction d'une coque de bateau quelle que soit son origine, kit bois, plans de chantier ou de modélisme
Que l'on construise un kit ou sur plan la méthode est la même, sauf que certains kits sont loin d'avoir la qualité requise, notamment les kits français, je n'y peut rien, c'est une simple constatation reconnue par beaucoup et qui l'on également écrit dans ce forum.

J-C C

Merci pour cet exposé qui va en aider plus d'un !
Cela dit, tous les kits ne sont pas de mauvaise qualité, loin de là... Et du coup, certaines méthodes peuvent différer des tiennes, en particulier si on a un outillage très restreint, ou même un tout petit espace pour monter un bateau.

Impressionnant tout ce savoir faire présenté ici...
Merci pour le partage

Très bon sujet parfaitement détaillé que nous offre Jean Claude et qui vient poser les choses dans une idée d'entraide au plus grand nombre.
Il semble même que certaines photos soient des clichés lors de montage dans un club de modéliste.
Le club, comme le souligne Ekis, est une réponse au manque de place et l'usage d'outil que tout le monde, ne possède pas.
J'ajouterais, une fois encore, que les kits ne sont pas tous de qualité médiocre tout comme Jean Claude à raison de nous guider dans une bonne méthode de construction généraliste.
Nous somme un peu comme dans un cours de solfège, avec jean Claude et les bases... Cela reste les bases.
Cela n'empêchera jamais les "Django Reinhardt, Stéphane Grappelli " ou autres virtuoses autodidactes de s'exprimer hors cadre.
Voici de quoi réconcilier tout le monde dans un esprit de partage et de connaissances diverses.
Ps: j'attends la suite avec impatience....

Bonjour à toutes et à tous.

Un point sur l'outillage, le mien et celui seul autorisé au club.

Scie à chantourner manuelle (pas de machine) (2 au club + 2 chez moi)
Le Cutter à remplacé les lames de rasoir, 3 au club et 2 dans la caisse technique
Le scalpel à lames interchangeables, acheté chez un fournisseur de matériel médical et les lames en boites de 100, attention utilisation restreinte pour les plus jeunes, leur emploi est dangereux, en modélisme il existe l'Xacto
Plusieurs jeux de limes; plates, demi rondes, rondes, carrées et triangulaires
Cales à poncer en caoutchouc mousse dure et le papier abrasif de différents grains et de texture.
Equerres métalliques.
Règles métalliques, 2 de 250 mm, 1 de 500 mm et 1 de 1000 mm en système métrique.
2 fer à souder
1 cisaille à main pour métaux très fins
Jeux de pinces, plate, à bec, coupante à bec, coupante de face, ronde et demi ronde
Marteaux de différentes tailles
Ciseaux à bois de différentes tailles et de lames (emploi restreint pour les jeunes)
Perceuse à main (chignole) une petite et une grande.

L'outillage électrique

Club;
Une perceuse d'établi
Une ponceuse d'établi à bande et à disque
Une Dremel
Une Dremel avec flexible
Un tour à métaux semi pro (sous clef et d'usage réservé)
Un compresseur de 100 litres et nécessaire pour peindre (pistolet) et soufflette
Un aérographe complet .

Uniquement chez moi.
Une perceuse d'établi
Un tour à métaux semi pro
Une fraiseuse semi pro
Une table à dessin pro
Une perceuse d'établi à bande et à disque
un compresseur 100 litres + les pistolets à peinture et leurs accessoires.
Un compresseur électrique pour l'aérographe
2 aérographes (Astek) complets et accessoires
Dremel manuel + Dremel avec flexible.
Outillage courant dont: marteaux, limes, cales à poncer, fers à souder, règles, etc.

Pour débit des plaques de ctp, confection des caisses de transport, confection des ber etc
une petite scie à ruban, pour débiter les baguettes.
Une scie sauteuse électrique
une ponceuse vibrante, une ponceuse à bande

Cela semble beaucoup mais non, car l'ensemble ayant été étalé sur 55 années

Outillage uniquement manuel de 1955 à 1970.
Premiers équipements 1971, date de la création de mon premier club à Istres (13) achat d'un tour Emco Unimat et d'une perceuse électrique et son support d'établi,
Outillage à main uniquement.
Année 1982, début de constructions de maisons et immeuble pour des architectes,
Une perceuse d'établi, une ponceuse électrique et une scie sauteuse pour découper des plaques de ctp et de plexiglas
Début 2000, les maquettes de bateaux pro pour des chantiers navals, des armateurs ou des compagnies maritimes nécessitent de gros investissement, tout étant entièrement fabriqué , achat d'un tour  d'établi semi pro en 2001 et de la fraiseuse en 2003.

Le mobilier.
Au club, il est entièrement constitué d'anciens meubles de la cantine scolaire, tables de 2 mètres sur 0,80, et chaises en bois et empiétement métallique; placards et armoires sont de vieux meubles récupérés en déchetterie (avant de tomber dans la benne), il y a égalment un frigo (acheté sur le bon coin, machine à café et la vaisselle pour 50 convives, pour les manifestations extérieures.
A la maison
Les établis sont entièrement construits contre les murs , de même que les différents tiroirs étagères et placard, les machines outils sont vissées sur ceux ci, à des emplacement choisis

Conclusion , ce n'est pas l'outillage qui fait le bon modélisme, mais son savoir et son apprentissage, il faut savoir travailler de ses dix doigts et de ses outils manuels.

Pour en revenir aux kits, heureusement qu'il y a d'excellents kits dans le commerce, mais en provenance de l'étranger et à des prix justes, il est inadmissible après avoir acheté un kit, d'en jeter la moitié à la poubelle, car de qualité bien moins que médiocre,
Le bon coin regorge de vente de kit par des particuliers, soit par incompétence pour les faire ou les finir, mais aussi par déception des contenus et de la qualité.

A suivre , les gros porteurs

J-C C

Les gros porteurs, vaste programme,

En effet qu'appelle t'on ou que concevons nous comme gros porteur en marine ?
Pour résumer l'on considère comme gros porteur un navire de fort tonnage, oui mais quel tonnage, cela varie avec l'époque le temps etc. De nos jours il existe des navires de 500 000 tonnes et plus, mais ils ne sont pas majoritaire, alors fixons nous une base, l'on peut considérer comme gros porteur un navire dépassant les 20000 tonnes en charge et en ordre de marche, cela concernera tous les types de navires entrant dans cette norme fictive, transport de fret, de liquides, de vrac, de matériel, mais aussi des navires militaires, d'exploration de maintenance, etc.,

Nous allons tout d'abord voir en image quelques types entrant dans ces tonnages. à la fin du 19ème siècle, les navires ont "grossis" à commencer par les navires militaires , avec les navires dit cuirassés, leur taille n'est pas excessive, mais leur poids oui, nous allons vers une course à l'armement avec le 20ème siècle, plus gros, plus lourd, plus puissant, etc. les coque de ces navires ne sont pas très belle ni esthétiques, mais qu'un importe, dans le commerce les premiers gros porteurs vont être les paquebots, 200 mètres de long, un déplacement de 30000 tonnes au plus lège, mais très vite l'on arrive au Titanic, 280 mètres 53000 tonnes, mais une coque fine élancée pour l'époque, nous entrons dans le futur, la voie est ouverte aux géants des mers, du côté militaire aussi dès le fin du 1er conflit mondial la course à l'arment est ouverte, des navires de 250 m super cuirassé avec des blindages de 20 à 40 cm de large des déplacement dépassant les 50000 tonnes, mais un atout majeur, des coques fines et performantes permettent d'atteindre des vitesse dépassant les 30 nœuds, vont suivre les portes avions les pétroliers et les navires de charge, cette course au gigantisme ne s'arrêtera pas  là, dès les années 50 , il faut construire des géants, les super tanker afin d'acheminer le pétrole, des monstre dépassant les 300 mètres de long mais aussi les 500000 tonnes de charge, un tirant d'eau énorme parfois atteignant les 20 mètres, il faut construire des terminaux à leur mesure. Mais assez de texte, passons aux images.


Le Bismarck au 1/100 construit de 1959 à 1962, pas de plans à l'époque uniquement un croquis trois vues pris dans un livres de jeunesse.


Projet du porte avion Clémenceau, commencé en 1967, mais interrompus de février 68 à novembre 70 pour cause de déplacement hors d'Europe, repris en 71 mais par manque de place et surtout difficulté de transport, il sera cédé à une mai modéliste de l'Hérault.

Il faudra attendre la fin des années 90 pour entreprendre la construction de ces monstres, en effet il faut avant tout disposer d'un moyen de transport en toute sécurité.


Ce magnifique paquebot est le "Royal Princess" construit par un ami Russe, il fut médaillé d'or en 2008 à Jablonek et champion du monde à Saint Petersburg en 2007, navire de 250 mètres de long et 30000 tonnes de charge.


Navire très connu, un des Liberty ship qui amenèrent le matériel lors du débarquement de juin 1944 en Normandie, jolie maquette au 1/100, navigante bien sur ..


Un Reefer, navire de 155 mètres de long et 22000 tonnes en charge, c'est un frigorifique, transportant les denrées en soute réfrigérées et des frigos en pontée, ce n'est pas un porte container.


Un Heavy Lift (transport de colis lourds et exceptionnels), long 143 mètres mais en charge maxi 26000 tonnes, il dispose d'une seule et unique cale d'un seul tenant.


Navire de ligne Richelieu au 1/100, pas tout jeune, mais tout de même 248 mètres de long et déplaçant 47500 tonnes en pleine charge


Un classique, il s'agit là d'un ferry de taille moyenne, mais suffisamment compliqué à construire en maquette..


Un classique navire de croisière de taille moyenne 224 mètres et seulement 22000 tonnes,


Pour finir cette présentation, un ensemble de navires (de l'équipe de France), en démonstration lors d'un championnat en  Hongrie.

Cet exposé permet surtout de voir les différence de coques et le type de construction qui en résultera.

à suivre

J-C C

Bonjour à toutes et à tous.

Dans le message précédent, nous n'avons vu qu'une toute petite quantité de type de gros porteurs, en mettre de trop serait devenu fastidieux, aussi nous en verront d'autres au fur et à mesure de l'avance du sujet.
Ce qu'il faut retenir avant tout, c'est la forme et la conception de la coque, en principe et ce depuis la marine à voile, une coque est constituée comme suit, un pont principal composé à l'avant d'un gaillard ou teugue, et à l'arrière d'une dunette, ce qui en fait trois niveaux distincts, mais au fil de la modernité  (début du 20ème siècle) les cargos ont étés constitués au centre d'un château regroupant les logements, et la timonerie, ces éléments se prolongent verticalement de la coque jusqu'à leur point le plus haut, exemples ci dessous


Tour=t d'abord le "Tobago", sans doute le plus connu des modélistes, il existe un plan et l'article paru dans le MRB N° 2014 de juillet-aout 1980.


Egalement le Magellan, plan miniature paru dans le MRB de janvier février 1974 sous la plume de Robert Tourtet, c'est à cette époque que j'ai fais connaissance avec cet amoureux des navires de charge, nous lui devons beaucoup, les bananiers de la série des forts par exemple, (je possède tous ces plans et documents.

Regardons bien ces clichés, l'on y trouve une continuité de la muraille au niveau du château centrale, cela se construira en parallèle avec la coque, tout comme les ferry et pire, les navires de croisière.

Passons maintenant à la construction type. ces grands navires sont fins et fragiles, leur structure demande certaines précautions, il en sera de même pour les maquettes. Voici un exemple très simple, prenez une cagette de fruits en bois, selon sa taille elle est faites pour porte des fruits, dont une certains quantité et d'un poids maximum, si vous voulez transporter des cailloux dans le m^me volume, la solidité de votre cagette sera mise à mal, pour un cargo c'est identique, ils ont chacun leur spécifité, ils sont donc construis en conséquence. Nous devrons donc construire de même.

Bon nombre de plans ne tiennent pas compte de cela, alors voici ce que je préconise, un bateau, ce n'est pas un char d'assaut, il doit être construit léger mais solide, les couples en ctp de 5 mm quelque soit leur taille, par contre leur espacement ne devrait pas dépasser 50 mm, selon la taille du navire le bordé se fera en baguette 2 mm d'épaisseur pour un modèles de moins de 1,50 m et en 3 mm pour les tailles plus importantes, par contre les fonts et le ponts devront être renforcé par des baguettes en interne.

comme ceci sur ce modèle de couple




Il s'agit ici de couples copiés sur un plan de forme, première remarque ce navire n'est pas à fond plat, mais là n'est pas le sujet, nous avons donc positionner des entailles pour recevoir des renforts de coques, au fond du navire des couples du N°7 à 13 et en bordure des couples N° 5 à 14.

Le rôle des renforts de fond de coque est la force nécessaire à pouvoir supporter de lourdes charges, batteries, ballasts d'équilibrage ou autres éléments indispensables ceux côtés bordés , sont fait pour limiter les effets de torsions de la coque , au montage, mais également lors de la mise à l'eau du modèle le navire étant équipé de son lest.

La construction.

Comme précédemment nous allons procéder en trois phases, la construction de l'arrière sur la pièce principale d'étambot, idem pour l'avant, avec la pièce d'étrave, et enfin le raccordement avec la partie centrale, la plus longue du navire.
L'exemple donné sera la construction d'un "Tanker" de 150 mètres avec ballasts (sur plan de chantier constructeur).






La partie arrière sous trois angles différents afin de bien voir l'assemblage




La partie avant, l'étrave et un petit gaillard incorporé que nous distinguerons plus tard.


Nous passons à la partie principale, la quille est simplement constituée d'une simple baguette carrée de 8x8 ce qui est suffisant.




En partant de l'étambot, nous dessinons et découpons chaque couple en fonction de son emploi qui est primordial.
Les 5 premiers couples sont destinés à recevoir l'ensemble radio et les diverses commandes de la maquettes, le 6ème est plein il servira de cloison étanche pour protéger la partie radio, les suivants (du 7ème au 9ème il recevront les ballasts d'équilibrage de la maquette, il est à remarquer que des baguettes de renfort sont posés à l'intérieur de la partie basse de ces couples.



Voici la mise en place des ces cuves de ballast, il s'agit de bouteilles médicales étanche du moins en principe.
Le couple suivant est plein , il servira de support aux pompes de ballastage, et également de compartiment étanche, nous ne sommes que trop prudent.


Voici ce compartiment des ballasts.


Voici les derniers couples de jonction qui recevront entre autre les batteries de propulsion et de commande des accessoires annexes (propulseur d'étrave, projecteurs, éclairages divers, treuil, etc.


Le propulseur d'étrave est en place avant la pose du bordé.


Idem pour la partie motorisation et électronique, tout est en place avant le bordé définitif




Mise en place du bordé alternativement une virure à gauche une virure à droite etc.


Pose des ponts, ici sur le pont "dunette"


Et bien sur pont teugue et pont principal


sans oublier le bulbe d'étrave qui est encastré dans les virures avant sur environ 5 mm .


La suite c'est d'abord la coque finie et poncée afin de passer aux superstructures.


Mais aussi au marouflage tissu fin et résine époxy puis peinture de la carène.

Mais cela, ce sont d'autres opérations, tout aussi importantes.

Pour mémoire coque construite en moins d'un mois et navire terminé et navigable en 3 mois.

à suivre
J-C C