Mes maquettes des années 2000 à nos jours

Bonjour à tous.

Nous entamons le XXIème siècle, j'ai besoin d'un nouveau modèle pour naviguer et faire de la compétition, comme vous avez pu le lire dans mes autres sujets, je ne pars pas les mains vides, il me faut du concret et du solide, alors je tente les contacts que je connais, notamment directement la DCN, ce n'est pas trop difficile pour moi, je  connais du monde, j'ai la qualification requise pour communiquer, je m'adresse donc directement en haut, et je vise les projets de la Marine Nationale.
Au début des années 90, la DCN et le chantier de Lanester (Lorient) débutent le nouveau projet de frégates modernes, il s'agit de la première tranche des FLF "Frégates Légères Furtives" suivies tout aussitôt de 6 unités pour Taiwan,  ainsi que 3 unités pour l'Arabie Saoudite, il fut également prévu 6 unités pour Singapour, dont une sera construite  à Lanester, à la suite des deux dernières françaises, les 5 autres dans un chantier de Singapour.
J'ai pu consulter les documents de ces trois types, très honnêtement la version Saoudienne est assez séduisante, mais voila, la France lance une seconde tranche des FLF , il se construira 2 nouvelles unités, d'ailleurs déjà en service pour la première tranche, la F713 et en cours d'armement, la seconde, la F714, est d'ailleurs visible au quai d'armement à Lanester. il ma faut très vite étudier la chose, .La revue Col Bleu à diffusé un plan des premières unités, plan en vente dans une monographie de l'AAMM (Association des Amis du Musée de la Marine), l'ayant consulté, je perçois très vite des différences, peu visibles du néophytes mais qui ne m'échappent pas.
Etant en possession des GA de la DCN, je décide donc de reprendre le plan et d'en faire un plan modéliste, mais attention je précise, aucun rapport avec les trois premières, il suffit de savoir lire un plan pour comprendre, ce que beaucoup critiqueront, se basant toujours sur le plan de l'AAMM.


Le Guépratte en cours d'armement à Lanester en septembre octobre 2000



Nous allons donc suivre ce chantier qui s'étalera de 2001 à 2003.

Mais avant des précisions qui ont une importance capitale.
Ce type de Navire est asymétrique ce qui veut dire que de bâbord à tribord, il est différents, dans ses formes, ses volumes, ses installations, etc., mais nous verrons cela en détail au fur et à mesure de la consrtuction.

Commençons pas la coque,


Voici le couple 11, c'est aussi le "maitre bau" c'est à dire le couple central, qui en fait; intègre la drome, l'on remarque très vite que le logement de la drome tribord est plus large que celui de la drome bâbord, ce qui est normal, car l'embarcation de tribord est plus grande que celle de bâbord, mais ce n'est qu'un des éléments de la dissymétrie de la coque, nous le verrons ensuite.




Le montage de la coque, beaucoup seront surpris que je n'emploie pas de chantier, si uniquement sur la quille, montage à l'endroit comme pour les vrais navires, les outils indispensables étant l'équerre et la règle, puis calage des couples sur la planche par des cales amovibles.

A ce stade faisons le point, la maquette ne devra en aucun cas dépasser le poids du vrai navire à l'échelle dont voici les caractéristiques;
Longueur 124, 21 mètres,     soit: 1,242 m
largeur 15,46 mètres ,          soit;   15,5 cm
Tirant d'eau, 5,85 m PC        soit:   5,85 cm
Tirant d'air, 41 mètres lège   soit; 41 cm
Déplacement; lège Otan =      3029 tonnes
                    mini OPS =       3455 tonnes
                    OPS moyen =   3690 tonnes
                    Pleine charge = 3780 tonnes,  soit un poids moyen situé entre 3500 et 3800 grammes

Il faut donc construire léger, quille baguette de bois dur de 8x6 mm
pièce d'étrave et étambot, ctp de 5 mm maxi
tous les couples en ctp de 5 mm maxi mais mieux 4 voir 3 mm
Bordé en baguettes de samba de 10X2 et 5X2 pour les arrondis
au dessus du pont principal les flancs seront en ctp aviation de 6/10 de mm
Les ponts seront en ctp aviation de 8/10 de mm
Les superstructures seront en ctp aviation de 4/10 de mm

Une fois terminée, tous les éléments de propulsion , de commande et les batteries devront impérativement se trouver en dessous de la flottaison, pour ce faire les découpes nécessaires dans les couples sont prévues sur les plans

Un point important concernant l'asymétrie de la coque, les lignes d'arbres ne sont pas parallèles en hauteur et encore moins sur le plan horizontal, cela est du au fait que la motorisation des ces frégates se fait, une machine derrière l'autre, la plus avant étant celle de tribord et en arrière celle de bâbord, de ce fait les quilles anti roulis de chaque bord du navire, sont également décalées, celle de bâbord est environ 1,50 mètre plus en arrière (15 mm à l'échelle), ce sont des détails certes, mais qui ont une importance pour qui cherche l'exactitude, voir la perfection.


Début du bordé de la coque et de la pose des flans au dessus du pont principal.


Ajustage et mise en place du pont recouvrant la plage avant, puis celui de la fosse du 100 mm et en arrière celui qui devrait recevoir à l'avenir les systèmes "Asrter"


Au fur et à mesure de l'avancement des travaux, le bois doit être protégé par la peinture d'apprêt, ici mise en place (provisoire) de la tourelle de 100 mm qui n'est pas terminée.


Détails de travaux sur la mâture, celle ci est différente de celles de la première tranche, mais qui seront modifiées par les suite.


Mise en place pour essai de la ligne d'arbre bâbord, un sujet qui fit couler beaucoup d'encre, ces hélices ne se trouvent pas dans le commerce, elles sont conformes à celles du vrai navire, elles ont été fabriquées au club, tour, fraiseuse puis polissage à la Dremel, pour mémoire, tout d'abord elles sont visibles et photographiées dans un ouvrage public traitant des FLF, de plus leur caractéristiques sont elles aussi furtives, elles possèdent de minuscules petits trous en bout de leurs pales, ainsi qu'un système adéquat situé dans le moyeu créant des bulles d'air, ce principe à pour but de diminuer le bruit fait par leur rotation, d'autres systèmes identiques sont visibles sur la coque.


Travaux sur la plage arrière, celle ci est entièrement amovible pour accéder aux commandes des gouvernes et des stabilisateurs de plateforme, les anneaux d'ancrages de l'hélico ne sont pas factices, mais bien creux et fonctionnels, en ce qui concerne les feux de la plateforme, ce sont les petits carrés de chaque bord et sur l'arrière, ils masquent les feux de pont (jaune) , ils ne sont pas visibles de haut, uniquement à l'horizontal.

Avant d'aller plus loin, quelques précisions.
Le plan de l'AAMM présente sur le pont hélico, un Puma, je dirais plutôt un Caracal, mais ce type de machine n'a jamais mis les roues sur ces frégates, pas plus que le NH 90, pour les premiers essais, il fut procédé à des posés pour calibration d'une Alouette III, ensuite ces frégates se sont vu affectées des AS 565 "Panther", version de combat de l'AS 365 SP "Dauphin".
Un autre détail important, j'ai entendu certaines affirmations sur des détails mais sans preuve, alors j'ai directement écrit à bord en avril 2002, et j'ai reçu une réponse positive avec preuves par photos prisent de l'hélicoptère du bord, je vous livre ces détails.
Sur les 3 premières frégates, il y a 2 hublots sur tribord, exactement l'un au bureau du commandant l'autre à sa cabine, hors sur les 2 suivantes, le hublot de la cabine a été supprimé, confirmation par cliché et courrier d'avril 2002.
Les feux de navigation bâbord et tribord ne sont pas visibles, exact, faisant saillie, ils sont escamotés de jour, le cliché me les montres en position sortie.
J'ai reçu également la liste complète des types et natures des peintures employées (nomenclature militaires, mais cela je connais de même que les correspondances courantes.

Ce sujet vous plait-il, si oui
à suivre

JCC

perso j'aime bien  d'autan que mon gamin a débuté sa carrière de marin sur l'aconit F713, j'ai quelques bonne photos entre autre du passage du canal de Corinthe  

pour les hélico je confirme, mais tu oubli une fois un tigre pour le tournage d'un james bond a monaco

mais bon après se qui se raconte ailleurs bof.......

la suite la suite  

Ce post est très agréable à lire et plein d'infos rares : merci

    pour illustrer

ho les gaziers faut passer la






vala vala on y est ............; chaud patate





jcc je croix que le commandant a bon pour le dock ......

Bonjour à tous.

Oui Serge, mais tous les passages hors de la Haute mer se font sous contrôle et avec un pilote des lieux traversés, c'est valable au port, en Seine, sur le canal de Suez, etc.

Mais revenons à la construction, pour commencer voici le plan que j'avais dessiné en 2002, puis remanié et remis au gout du jour dès 2003.


Ce plan est en deux planches, la seconde planche donnant chaque couple avec ses découpes spécifiques, renfort de pont, passage des moteurs, des lignes d'arbre, emplacement des batteries, radio etc.


Navigation exceptionnelle le 14 juillet 2003, lors des championnats du monde de maquettes navigantes, la frégate est accompagnée du remorqueur Malabar, il faisait beau mais le vent soufflait assez fort, les deux navires sont à l'arrêt le vent frappant sur côté bâbord des navires.


La maquette en cours de finition,

Comme précisé dès le début, la construction doit être stricte en limitant les poids inutiles, mais surtout en répartissant les poids utiles parcimonieusement dans le modèle, de fait toute la motorisation sera mise en place à fond de coque sous la flottaison.



Ces deux vues montrent la commande des safrans, couplée à la commande des stabilisateurs de plateforme ainsi qu'aux deux moteurs, explications, en ligne droite le navire est droit, si pour une raison quelconque (le vent par exemple) le poussait sur un bord, il dévirerait de sa route et aurait tendance à giter sur le bord opposé, mais l'action sur les gouvernes permettent de lui faire garder le cap et en même temps de le redresser du fait des stabilisateurs qui sont couplés à l'action des safrans.
En virage serré, le moteur intérieur au virage est coupé, l'action du moteur extérieur amplifie la rotation


Sur cette vue, l'on voit que les deux moteurs sont au fond de la coque montés en mode inversé, de chaque bord passe la commande des ailerons anti roulis, ces câbles sont au niveau de la flottaison, sur la gauche (en avant des 2 moteurs) la batterie NI Mh de 6 volts 8 ampères, elle assure près de deux heures de navigation, les moteurs ne consommant que 1,8 A chacun.


Le compartiment avant que se trouve sous le bloc passerelle, au centre le récepteur, (je fonctionne toujours en 72 Mhz et en double fréquence), sur la droite, les deux commandes des barres anti roulis (flèches rouge).


Sur cette vue, le pont des crotales est enlevé il donne accès aux moteurs et à la batterie.

Voyons maintenant ces détails et commandes de l'extérieur.



Les hélices, elles ont une forme bien spéciale du moins pour l'époque, en fait ce genre existe depuis longtemps, effectivement lors des diverses commandes de maquettes de navires, l'on nous demandait de fabriquer les hélices à l'identique du vrai navire, et bien sûr l'on nous fournissait les plans, ce fut donc facile de reproduire celles des FLF, sensiblement identiques aux civiles, seul détail, la forme du moyeu qui abrite; non seulement le mécanisme qui fait varier le pas des pales, mais aussi la mise en œuvre des bulles d'air.


La barre anti roulis de tribord, en position 0° au repos, en arrière cette forme externe semble être une évacuation de quelque chose, mais sans certitude, je n'affirme rien sachant que ce type de navire discret, ne rejette pas ses eaux grises ni ses déchets qui sont stockés à bord dans une soute spécifique.


Une chose importante que beaucoup de modélistes n'ont pas compris, sur ce type de navire, il n'y a pas de coursives ouvertes, par contre pour passer de la drome bâbord à celle de tribord, il y a un passage libre entre les deux, il est donc important de le faire, étant donné que cela se voit, alors sur ce cliché, j'ai volontairement mis une baguette en bois, qui coulisse librement de gauche à droite, montrant le passage entre les dromes bâbord et tribord.

à suivre

JCC

Voici un modèle qui intéresse beaucoup de fan des ces navires, malheureusement pas de plans disponibles en France, par contre un petit plan en Pologne mais difficilement exploitable, c'st donc grâce à un ami que j'ai réussi à obtenir un plan croquis plus ou moins exploitable, en provenance des US, possédant ce document de base, j'ai donc dessiné en 2010 le plan de ces navires dans leur dernière configuration, voici ci dessous le navire grandeur



Il s'agit de la série des WHEC classe Hamilton , ce sont des "cotres", des navires de 115 mètres jaugeant 2700 tonnes (3050 en pleins charge) comme tous les modèles je vais le construire au 1/100, cette classe compte 12 unités, j'ai choisi le 11ème, le WHEC 725 "Jarvis"

Il faut dès lors constituer une forte documentation sur ce type de navire, amis également sur celui-ci en particulier, une fois acquise, la construction débutera fin 2018 et devra s'étaler sur 2 années, en fait ce n'est pas une priorité, alors je vais travailler sur ce modèle en fonction des temps réellement libres comme par exemple en ce moment le confinement qui nous est imposé, alors la suite en image.

à suivre

JCC

Je vais donc commencer à commenter la construction de ce WHEC, et en image bien sur, mais avant je voudrais donner quelques précisions.

Comme chacun l’aura compris, du moins je l’espère, je ne suis ni pour ni contre les kits de maquettes (plutôt semi maquette) en bois, leur problème est de deux sortes.
Le mode de construction et la qualité est bien souvent négligée du moins pour les kits disons abordable en prix
Construire ou du moins monter ces maquettes n’est en rien pédagogique pour qui voudrait évoluer, ceci du fait de leur manque de sérieux et du manque de qualité, mais également de la documentation et des soit disant plans fournis.
Il existe bien sur des kits de qualité, mais le prix est aussi là pour rebuter les amateurs.
Je m’explique, en 50 années, j’ai sur demande, du céder à la construction de kits pas pour moi mais pour; soit des membres de prés ou de loin de la famille, soit des amis, d’autre part des membres de mes clubs en ont fait et m’on demandé de l’aide, à savoir; un chalutier "Lutèce", non conforme à l’original et de loin, d’autant que ce modèle était destiné au patron de ce navire pour sa cessation d’activité, un chalutier "Marignan", d’un membre du club, la moitié du bois fut inutilisable, grâce aux plans de chantier il fut largement amélioré et modifié, mais le chantier est resté inerte sur une étagère depuis 4 années et non terminé à ce jour.
Trois escorteurs "Surcouf" furent construits ou simplement commencés par des membres du club, un seul fut terminé, l’un à fini au feu et le troisième est resté sur une étagère non fini (que la coque) depuis plus de 10 années. Il y en aurait d’autres mais la liste serait encore longue, dont des kits Soclaine, Une "Recouvrance", Un "Renard", et un seul potable le chalutier "Marie Jeanne" de Billing Boat.
Ce n’est pas méchant de ma part d’écrire ceci, mais une triste constatation, j’estime que lorsque quelqu’un veut se lancer dans l’aventure, il mérite de par son achat d’avoir de la qualité avec un produit à la hauteur, mais il doit surtout être épaulé ce qui est loin d'être le cas.

Depuis 56 ans je ne  construis que sur plan, tout d’abord à l’école, puis en centre de vacances, des avions en balsa et papier japon tous volaient, au point que la troisième année j’enseignais aux autres, puis les bateaux, le premier statique les suivant tous navigants, à une époque ou il n’y avait pas Internet, pas de machines, que la lame de rasoir et la scie à chantourner, enfin le papier de verre pour le ponçage, pas d’accastillage, seuls étaient achetés, les hélices et les ancres, les chaînes venaient de vielles pendules à poids, tout le reste était fabriqué.

J’ai sans doute eu la chance d’apprendre et de pratiquer un métier de haute précision, une année d’ajusteur puis deux années de fraiseur outilleur, ensuite j’ai migré vers le dessin industriel, ce qui est un plus pour : comprendre, analyser et se servir correctement des plans. Je ne construis donc que sur plan, si possible d’origine chantier, quitte à moi de redessiner un plan modéliste pour comprendre et construire une maquette de bateau correcte et conforme.

C’est beaucoup de blabla mais c'était indispensable pour bien comprendre la suite .

Revenons de suite à notre WHEC au 1/100.

La première chose fut de dessiner correctement un plan à la bonne échelle et complet, du moins l'indispensable pour moi, mais qui sera insuffisant pour un débutant.
Pour comprendre et construire une coque précise, il faut disposer d'un "plan de forme" la grande majorité des modélistes ne savant pas ce que c'est, car la majorité des plans est vendue sans ce document, personnellement lorsque je vends un plan, si la personne n'est pas au top, je lui fourni ce document indispensable, en expliquant comment le comprendre.
Un plan de forme reproduit toutes les lignes horizontales et verticale de la coque  de l'avant à l'arrière, en recoupant ces lignes parfaites, l'on vois la forme exacte des couples à un endroit précis, voici ce que cela donne ci dessous (un extrait du plan de forme)



A partir de cela, nous pourrons définir sur le plan chaque couple, en principe , ils sont à environ 25 mm d'intervalle à l'avant et à l'arrière et 50 mm environ pour tous les autres, mais jamais plus écartés.

La première opération va être de copier très précisément chaque demi couple (en double) afin de les coller sur la planche ou des morceaux de contreplaqué (ctp) épaisseur 4 mm , voir grand maximum, 5 mm.



Ensuite ils seront tous découpés précisément à la scie à chantourner (manuelle), évidés, puis "parés" en ce qui concerne les avant et les deux derniers de l'arrière



à suivre pour le début du montage à blanc

JCC

Bonjour,

Je n'avais pas vu ce post à sa création, mais je ne vais plus le quitter !
Toutes ces explications sont précieuses pour comprendre et progresser dans le modélisme d'"exactitude", que j'essaye modestement de réaliser pour ma part.

Un grand merci donc de prendre le temps de faire cette pédagogie.

Steph

Nous allons passer au montage à blanc, opération indispensable afin d'avoir une coque rigoureusement droite et non vrillée, mais avant une précision, dans 95% des cas et des avis, il est préférable de monter une coque à l'envers, et bien pas pour moi, aucune de mes coques n'est faites de cette façon, elles sont toutes faites à la façon des charpentiers de marine c'est à dire à l'endroit, c'est comme cela que j'ai construit le Bismarck (2,51 m de long), le Clemenceau, (2,50 m de long), mais également tous mes cargos entre 1,20 et 1,60 de long, mes frégates de 1,25 à 1,60 m de long sans oublier le navire de croisière de 2,24 de long, aucune de ces coques n'a bougée, et pourtant vous allez encore être surpris

Presque tout le monde fait une quille large, épaisse , entre 10 et 15 mm d'épaisseur, parfois 30 mm de haut, je rigole car nous ne fabriquons pas de char d'assaut, j'utilise pour les quilles des baguettes carrées en bois dur de la bonne longueur nécessaire, fait de faible taille, 10 mm pour les navires de plus de 2 mm de long, 8 mm pour ceux de 1,40 à 2 mètres de long et seulement 6 mm pour les autres, la pièce d'étrave qui sera également porteuses des couples avant, idem finesse avant tout celle de ce navire en ctp 5 plis de 15/10 de mm, oui vous avez bien lu, 1,5 mm d'épaisseur.
Alors vous vous posez la question comment cela tient t'il, et en cas de choc, crac le navire se casse en deux, la réponse est simple, une coque une fois assemblée, c'est comme une carrosserie de voiture, il n'y a pas de châssis, l'ensemble se soutien de lui même, en cas de choc, et bien non, votre voiture à 40 km/h seulement dans un mur, elle sera inutilisable pour un bon moment voir détruite et irréparable , ma réponse est simple, elle n'est pas faite pour cela, et bien le bateau non plus. alors ayez confiance dans votre travail.

Alors nous allons procéder par ordre et je vais par la suite vous détailler, schéma à l'appui ce qu'il faut faire.

Pour l'instant voici quelques images d'un montage à blanc d'un contrôle, il ne s'agit pas du WHEC, mais d'un escorteur rapide construit de 2014 à 2015.





Par la suite je vous présenterais en détail les découpes sur les couples, nécessaires au montage, à l'alignement et à l'équerrage de ceux ci sur le chantier.

à suivre

JCC

FLF-50 a écrit:...C’est beaucoup de blabla mais c'était indispensable pour bien comprendre la suite...

Oui, certes, on ne peut pas le nier...  Mais du blabla très instructif et en plus, passionnant à suivre... Alors on en redemande du blabla comme cela...

Bonjour à tous comme promis voici la suite,
Nous allons donc procéder au montage de la coque.
Tout d'abord les couples, voici un exemple.


Vous avez dessiné ou reporté sur le ctp chaque couple par demi, un côté gauche et un côté droit, cela dépend des plans fournis, sur certains de mes plans lorsque le navire est asymétrique je reporte les couples en entier, c'est le cas des navires furtifs, pour les navires conventionnels je ne représente que la moitié du couple, celui-ci fini étant parfaitement symétrique.
Le couple est donc représenté entier, à savoir épaisseur du bordé et du pont compris, beaucoup de modélisme oublient ce détail d'où des coques difformes (trop larges), alors voici ce qu'il faut faire en premier
1/ Déduire sur le pourtour de la forme, l'épaisseur de votre bordé , c'est à dire l'épaisseur des baguettes qui seront posées en C
2/ Déduire sur le haut l'épaisseur du pont qui vous poserez pour ma part je fais très léger, entre 6/10 et 8/10 maxi il s'agit de ctp aviation
3/ vous devez également prévoir dès maintenant les découpes indispensables
   En A, les renforts de coque qui serviront au maintien dans l'axe durant le montage, puis la coque terminée, le maintien des jambettes de pavois ou des batayoles de rambardes.
   En B, les baguettes de maintien dans l'axe de l'ensemble durant le montage des bordés
4/ le chantier proprement dit, beaucoup préconisent (99 % des modélistes) d'utiliser une planche de taille supérieure au navire fini, je veux bien, mais un Bismarck au 1/100 ce sera 2,60 m de long et 45 cm de large, trouvez moi la planche? Et bien non, pour ma part j'utilise une planche de la longueur maxi de la quille et de la largeur maxi de la coque finie, mais bien souvent moins large, pour ce modèle ma planche faisait; 90 cm de long et seulement 6 cm de large, épaisseur 13 mm, j'ai construis sur cette planche un escorteur rapide, un petit cargo et bien sur le WHEC. Ce n'est que lorsque l'alignement est parfait et maitrisé, que l'on passe sur une planche plus grande  Mais continuons nos découpes.
  En D, le passage de la quille pour ce faire ce sera une baguette de bois dur (samba ou autre) de 6 mm au carré.
Il faut également évider chaque couple en fonction de l'aménagement intérieur, et c'est dès maintenant qu'il faut y penser, moteurs, batteries, radio, asservissement tels que servomoteur, variateur ou contrôleur etc.
  En E, cet emplacement sera à évider lorsque la coque sera terminée, il est réservé à l'emplacement des batteries, de propulsion.

Lorsque tout est préparé, nous allons passer au montage proprement dit en image ce qui est plus parlant, pour ce faire je vous montrerais divers chantiers de modèles, mais la méthode reste identique, sachez toutefois que lorsque je construisais des maquettes pour es chantiers, des armateurs ou des particuliers, il arrivait qu'ils se succédaient au nombre d'une coque sur chantier chaque semaine au plus court, dans l'atelier ou dans le maison selon les délais.


Tout d'abord un montage à blanc de l'étrave et des couples qu'elle supporte, petit rappel, elle est en ctp de 15/10 seulement



Sur ces deux vues, l'on remarque des équerres préalablement découpées à la forme de l'étrave et cloutées sur une autre planche de chantier, ensuite les baguettes de maintien sur le pont sont misent en en place et collées



Les couples sont posés en suivant, la baguette centrale sur le haut du pont sert à vérifier l'alignement, tandis que de chaque côté de chaque couple, des cales permettent de contrôler puis de conserver l'équerrage, le collage définitif ne se fera qu'en positionnant les baguettes de maintien B.

Voici quelques exemples d'autres modèles de coques au début du montage au 1/100


Un petit cargo de 96 cm


Un aviso dragueur en statique, maquette destinée à une mairie ville jumelle du navire


Un "Batral", maquette navigante commande d'un particulier.

A suivre

JCC